Le trio BK&S compose, publie et interprète depuis près de 20 ans de la musique électronique dans la lignée des grands ancêtres que sont Klaus Schulze, Tangerine Dream, mais aussi Jean-Michel Jarre. La formation, composée de deux Allemands, Detlef Keller et Mario Schönwälder, et d’un Néerlandais, Bas Broekhuis, est aussi le cœur du label berlinois Manikin Records, entièrement dédié à ce genre. Les trois hommes profitaient d’un concert luxembourgeois pour parler boutique.
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Mario Schönwälder, Detlef Keller, Bas Broekhuis |
Roodt-sur-Syre, Luxembourg, 8 juin
2013
Comment
définissez-vous votre musique ?
Detlef Keller – Nous
faisons de la musique électronique. Plus exactement, comme le disait si bien
Klaus Schulze, nous faisons de la musique avec des moyens électroniques.
A côté de ce terme de
« musique électronique », on entend souvent parler de kosmische Musik ou de Berlin School. De
quoi s’agit-il ?
Mario Schönwälder –
Toutes ces notions désignent un type de musique apparu au début des années 70.
Mais ce sont surtout des concepts marketing, très utiles pour les magasins de
disques. Ils permettent aux vendeurs de savoir dans quel rayon ranger les
disques.
DK – Que sont la
new age, la techno ou la trance, sinon des mots très différents conçus bien
souvent pour parler de la même chose ?
MS – Oui, mais
les frontières ont tendance à s’effacer. Nous faisons de la musique
électronique plutôt traditionnelle, avec des influences modernes. Du coup, il
n’est pas très aisé de trouver le bon rayonnage en ce qui nous concerne. On
pourrait dire que nous jouons de la berliner
Schule, mélangée avec des éléments de chillout, d’ambient et de trance,
voire de world music.
DK – On nous a même
dit un jour que notre façon d’improviser au piano relevait d’une démarche jazz.
Comment avez-vous
découvert cette musique ? Qu’en avez-vous pensé à l’époque ?
DK – J’ai commencé
à écouter cette musique vers 1975-1976. Tangerine Dream et Klaus Schulze
étaient de ceux qui la pratiquaient alors. Puis vint Jean-Michel Jarre. Ce son
m’a tout de suite plu, et j’ai très vite eu envie d’en faire autant. Mais au
départ, je n’avais aucune intention de publier ma musique. J’ai commencé à jouer
pour moi, jusqu’à ma rencontre avec deux idiots heu… [rires] avec ces deux
amis, qui m’ont demandé de participer à leur aventure.
Bas Broekhuis – J’ai
appris la musique tout seul. J’ai d’abord découvert Kraftwerk, dont l’approche
m’intéressait, mais sans plus. C’est vraiment quand j’ai entendu pour la
première fois Klaus Schulze et Tangerine Dream que je me suis dis : « bon,
maintenant, à mon tour ! » J’ai commencé à acheter du matériel, un premier
synthétiseur, puis un autre et encore un autre.
MS – Pour ma
part, j’ai suivi un chemin plus détourné. Vers 1974-1975, c’est par le biais de
Pink Floyd que j’ai véritablement découvert les synthés. J’ai lu quelque part
que Tangerine Dream avait commencé ses expériences exactement au point où Pink
Floyd les avait arrêtées. C’est très vrai. Après avoir beaucoup écouté Pink
Floyd, Manfred Mann et tous ces groupes progressifs aux claviers omniprésents,
j’ai découvert Jean-Michel Jarre, dont le premier opus m’a littéralement renversé.
Par la suite, j’ai eu la chance d’entendre Klaus Schulze et Ashra à la radio
berlinoise. Une nuit, la station diffusait un disque de Tangerine Dream, un
groupe dont je ne connaissais alors rien du tout. Je crois que c’était Stratosfear [1976]. J’étais complètement
fasciné. Dès le lendemain, je me suis précipité chez un disquaire, prêt à
acheter n’importe quel 33 tours estampillé TD. Et je suis rentré à la maison
avec Zeit [1972]. C’était encore une
autre expérience. Mais j’ai attendu longtemps avant d’avoir seulement l’idée de
faire moi-même de la musique. Jusqu’au début des années 80, je n’ai été qu’un
consommateur, un grand consommateur, avant de devenir à mon tour musicien. Comme
je ne disposais d’aucun matériel bien à moi, j’ai d’abord joué sur des
instruments qu’on me prêtait. En fait, je ne « jouais » pas vraiment,
c’était plutôt de l’expérimentation.
Vous travaillez
ensemble depuis bien longtemps maintenant. Comment vous êtes-vous
rencontrés ?
MS – En 1992,
j’avais besoin d’un batteur pour une session à Berlin. J’ai fait passer une
annonce dans un petit fanzine néerlandais. Et Bas a répondu.
BB – J’ai emporté avec moi mon set de batterie électronique et un octapad. Je me suis dis que ça pourrait être
intéressant. Nous avons joué, et ça a aussitôt fonctionné entre nous,
musicalement et humainement. Et puis un jour, nous avons vu ce type à l’un de
nos concerts, qui semblait apprécier notre musique. Et après…
DK – C’était le 6
novembre 1993 [à Gelsenkirchen]. Il pleuvait. [bâillements et ronflements des
deux autres]. J’étais attablé avec deux Hollandais. Il se trouve qu’ils
connaissaient bien Bas. J’ai donc eu l’occasion de lui donner une cassette et
il a publié mon premier disque, The Story
of the Clouds, sur son label de l’époque, Audio Works. J’ai revu Bas et
Mario à Berlin l’année suivante [où ils donnaient un concert au Planetarium am
Munsterdamm, le 27 août 1994]. Après le concert, nous nous sommes retrouvés au
pub.
MS – Nous avions
alors prévu un autre concert au Planetarium, le 22 septembre suivant. Un guitariste
devait nous accompagner, mais il venait de nous faire savoir qu’il ne serait
pas disponible ce soir-là. Or nous voulions absolument conserver la forme d’un
trio. Cependant, l’idée d’un troisième claviériste nous semblait plus
appropriée que celle d’un guitariste. La réponse de Detlef fut :
DK – « Bonne
idée ! »
MS – Nous lui
avons dit : « nous le connaissons déjà ! » Detlef a répondu :
DK – « Qui ? »
MS – « Toi ! »
DK – « Mauvaise
idée ! ». C’est que, jusqu’alors, je n’avais encore jamais joué en
public. Ou peut-être une fois. En tout cas, je n’avais jamais envisagé de faire
partie d’un groupe.
MS – Nous lui
avons immédiatement remis un CD : « Voici le programme que nous
allons jouer le 22 septembre. Exerce-toi dessus. »
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Pas de laptop sur scène : Broekhuis, Keller & Schönwälder règlent leur matériel – Roodt-sur-Syre, Luxembourg, juin 2013 |
C’est à peu près à
cette époque que les ordinateurs ont commencé à prendre le pouvoir. Le début
des années 70 avait vu l’avènement des synthétiseurs aux côtés des instruments
conventionnels. Les années 80 ont été marquées par le triomphe des synthés
numériques sur les synthés analogiques. Avec la décennie suivante, c’est un
nouveau débat qui s’annonce : matériel contre logiciel, hardware vs
software. Où vous situez-vous dans cette discussion ?
BB – Je suis un inconditionnel
du hardware. J’aime être entouré par du matériel, avoir l’opportunité de pousser
et tourner des boutons. Je ne nie pas pour autant l’intérêt des logiciels. Si
je veux développer rapidement un morceau que j’ai en tête, ou me faire une idée
d’un projet, j’en utilise volontiers. Mais pas sur scène.
DK – Déjà dans
les années 80, le Commodore 64 puis l’Atari ont montré leurs capacités en
studio. Mais en concert, je préfère moi aussi me servir de vrais claviers.
MS – Je fais
partie de ceux qui ne fermeront jamais définitivement la porte à la présence
sur scène d’un ordinateur, d’un laptop. Si je m’abstiens, c’est parce que la
dynamique de notre formation l’exige. J’utilise volontiers des plug-ins pour
créer de nouveaux sons même si, comme mes deux collègues, j’adore par dessus
tout manipuler des potentiomètres. J’apprécie les avantages des deux mondes, et
je veux pouvoir en profiter.
DK – Oui, c’est
sûr, il faut savoir distinguer plusieurs situations. Le laptop comme outil
d’appoint sur scène, c’est évidemment acceptable. Mais comme séquenceur… c’est déjà
plus contestable. Le travail me paraît trop prémâché. Sur scène, le public a le
droit de voir la musique en train d’être jouée. Je ne veux pas qu’il se dise en
me voyant que je consulte mes mails ou que je surfe sur Internet. Qui peut dire
ce qui se passe sur scène quand un musicien commence par s’asseoir devant un
écran d’ordinateur ?
MS – Un journal
berlinois formulait ce même reproche à l’encontre de Tangerine Dream dès
1987 ! C’est sûr que l’effet sur le public peut être bizarre. A moins d’en
faire un élément de style. Je pense à nos quatre collègues de Düsseldorf. Chez
eux, ça passe. Si je vais à un concert de Kraftwerk, je sais que je vais vivre
un événement multimédia. Ce qu’ils font vraiment sur scène a, du coup, moins
d’importance.
DK – D’ailleurs,
il nous arrive aussi d’utiliser des séquenceurs préprogrammés, comme le Schrittmacher
de Manikin Electronics. Mais il y a une différence énorme avec un logiciel. Après
tout, n’importe quel laptop dispose d’un lecteur CD. S’il suffit d’appuyer sur
« play » pour se produire en live alors…
Vous consacrez
beaucoup de temps à la musique. Etes-vous des musiciens professionnels ou bien
travaillez-vous par ailleurs dans l’industrie musicale ?
MS – Clairement,
je ne peux pas vivre de cette musique. J’occupe un emploi parfaitement normal à
côté, dans le service administratif d’une université [l’Université libre de
Berlin], donc sans le moindre rapport avec la musique.
BB – Je suis
ingénieur en chef dans une petite compagnie aux Pays-Bas [SolMateS, à Enschede].
Je conçois des équipements industriels et des circuits programmables high-tech.
La musique n’est qu’un hobbie. J’en fais uniquement pour mon plaisir.
DK – Ce plaisir
n’a pas de prix. Je travaille moi aussi dans une entreprise d’équipements
industriels qui développe des outils d’automatisation [IFM, à Essen]. La musique
est une sacrée compensation.
Pourtant, depuis plus
de vingt ans, vous gérez aussi la maison de disques Manikin Records. Pourquoi
avoir subitement décidé de fonder un label en 1992 ?
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Le stand Manikin, prêt pour le concert au Luxembourg |
MS – J’ai décidé
de fonder Manikin lors de l’hiver
1991-1992. J’avais envie d’une maison de disques qui donne toute sa place à la
musique que j’aime. Je venais de me séparer du label Musique Intemporelle de
Bernd Kistenmacher et je voulais en même temps commencer quelque chose de
nouveau. Le fait de diriger mon propre label m’autorise aujourd’hui une totale
indépendance. Je décide quoi et quand publier. C’est une sorte de « trip
égotique », oui, on peut le dire. Et depuis vingt ans, je suis entouré
d’une petite équipe extraordinaire. Une toute petite équipe : Thomas
Fanger, qui est chargé du site et des vidéos, Gerd Wienekamp, qui s’occupe du
mastering en studio, Frank Rothe, qui gère la technique et le mixage lors des
concerts, et nous trois. Ces six personnes, voilà le cœur de Manikin. Aucun de
nous ne vit au même endroit, nous n’avons pas de bureau pour nous réunir, nous
travaillons à distance. Chacun sait ce qu’il a à faire, chacun peut compter sur
les autres. C’est à peu près comme ça que ça fonctionne.
DK – Surtout,
nous privilégions la qualité sur la quantité.
MS – C’est vrai,
nous ne publions que trois ou quatre CD ou DVD par an. Du coup, dans les
festivals, les gens qui viennent à notre stand achètent souvent aveuglément. Le
label Manikin est pour eux gage de qualité. En être arrivé là après vingt ans
me rend particulièrement fier.
Vous vendez des CD.
Mais est-il aussi possible de télécharger les disques Manikin ?
DK – Nous sommes
distribués sur la plupart des portails de téléchargement. CD Baby, iTunes,
Amazon MP3, Napster.
MS – Une très
large part du catalogue Manikin est disponible au téléchargement. Pas tout, car
certains artistes nous ont quittés. Des questions de droits peuvent expliquer aussi
que l’un ou l’autre CD épuisé ne soit pas en ligne. Tout de même, aujourd’hui,
ce sont plus de cinquante références qui sont téléchargeables, dont la
quasi-totalité du répertoire de BK&S.
Quant aux disques
physiques, les gravez-vous à la demande ? Combien d’exemplaires de votre
dernier album, Red, avez-vous
pressés ?
MS – Mille. Nous
les avons fait fabriquer en amont. C’est ce qui nous distingue de certains
autres labels de mêmes dimensions. Nous ne gravons pas de CD-R, nous faisons
presser de véritables disques.
DK – En outre, le
design Manikin est très soigné : que des digipacks, à la finition de haute
qualité. Ce n’est évidemment pas la solution la plus avantageuse en termes de
coûts, mais ça donne une identité propre aux disques que nous publions.
BB – On reconnaît
tout de suite un disque Manikin sur un stand.
MS – Oui, à
l’époque, les disques Innovative Communication [le label fondé par Klaus Schulze
en 1979] avaient eux aussi leur propre style, très caractéristique. Nous
suivons le même principe.
A part les
plateformes de téléchargement pour les versions dématérialisées, avez-vous un
distributeur dans le reste du monde ?
MS – Nous en avons
plusieurs, essentiellement des sites de vente en ligne. En Angleterre [Synth Music Direct], aux Pays-Bas [Groove Unlimited], en Pologne [Generator.pl], CD Baby aux Etats-Unis, même en Espagne [Diskpol]… mais
pas encore en France. Ça pourrait changer [clin d’œil]. Nous avons des amis
très motivés en France, avec qui nous sommes en contact sur les réseaux
sociaux.
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Orange, Blue, Red, les trois premiers disques de la "série des couleurs" publiés chez Manikin |
Qu’avez-vous publié en
dernier ? Quels sont vos projets ?
MS – L’album Red, que nous allons interpréter ce soir
en entier, est notre avant-dernier CD. Le dernier est un EP qui regroupe les
meilleurs passages de notre précédent concert au Luxembourg en 2010 [Eglise de Betzdorf, le 25 juin 2010].
DK – Red fait partie d’une « série des
couleurs », que nous avons entamée avec Orange [2007] et poursuivie avec Blue [2009]. Dans chaque cas, le dernier morceau introduit la
couleur suivante. Le prochain sera donc Green.
Red nous accompagne depuis le début
de l’année dernière. Nous l’avons joué lors de notre tournée américaine [4-13 mai
2012], puis en Allemagne.
MS – Nous l’avons
joué le 17 mai à Bruxelles, et maintenant ici, au Luxembourg.
DK – La série n’est
pas près de s’arrêter. Entre les primaires et les composites, il y a plus de 16
millions de couleurs, ce qui nous laisse de la marge ! Au début de l’année
2014, nous aurons notre prochain concert de Repelen. Depuis 2005, nous donnons
chaque mois de janvier un concert en l’église de Repelen, dans ma ville de
Moers. Comme d’habitude, nous serons accompagnés par Thomas Kagermann (violon)
et Raughi Ebert (guitare). Ce sera notre dixième concert sur place. L’occasion
de publier un best-of des meilleurs morceaux depuis 2005.
MS – Non, attends
une minute. C’est le concert lui-même qui sera un best-of. Cette série a déjà
donné lieu à divers CD jusqu’à 2009. Nous n’avons encore rien publié de nos
performances de 2010 à 2013. Ce sont des extraits de ces prestations que
j’aimerais d’abord réunir – sur un simple ou un double, rien n’est encore
décidé. En tout cas, le disque sera prêt pour cette date.
D’autres artistes, voire
de nouveaux artistes, sont-ils aussi au programme ?
MS – Rainbow
Serpent travaille actuellement en studio. Avec Frank Rothe, je poursuis le
projet Filterkaffee. Un second album devrait sortir, sur lequel nous ne
travaillerons qu’avec des instruments analogiques. Beaucoup de séquenceurs,
mais pas de batterie. J’ai aussi réussi à convaincre Steve Baltes de publier
chez Manikin le concert
qu’il a donné en mars au planétarium de Bochum. Là aussi, on retrouvera ce
mélange de musique électronique traditionnelle et ultracontemporaine. Fanger &
Schönwälder préparent par ailleurs Analog
Overdose 5. Tels sont, pour l’heure, les projets. J’ajoute qu’en septembre
2014, les vingt ans de BK&S seront célébrés par un
concert à Berlin… Et Detlef collabore toujours avec Thomas Kagermann. Bref, nous avons beaucoup,
beaucoup d’idées, mais peu de temps, et des moyens limités. Quand on presse des
CD, il faut aussi les financer. Nous procédons à un préfinancement qu’il faut
calculer avec le plus grand soin.
Avez-vous déjà pensé
à sortir un single, à placer un titre dans les charts ?
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Fanger & Schönwälder : Earshot |
MS – Figure-toi
que Fanger & Schönwälder viennent de publier un EP autour d’un concert aux
Pays-Bas [lors du festival E-Live à Oirschot, le 27 octobre 2012]. L’un des
morceaux, Mopho Me
Babe, pourrait justement avoir sa chance sur le marché du single. Il
a déjà fait l’objet de plusieurs remix : un club mix,
un ambient mix. Le travail de Keller & Kagermann manifeste également un fort
potentiel pour les clubs. C’est une musique très rythmée, sur laquelle il est
même possible de danser. Ces titres pourraient nous servir d’étalons, de modèles
pour des projets futurs. Il nous reste encore à approcher ce monde des DJs. Produire
500 vinyles ne nous posera aucun problème, mais il vaudrait mieux savoir à
l’avance comment les introduire dans ce cercle-là. Or, avec un job à côté,
quand tu ne peux y consacrer que le soir ou les week-ends, ce n’est pas si
aisé. Mais enfin, nous nous améliorons sans cesse. Peut-être de telles
opportunités se présenteront-elles bientôt.
DK – Le problème
majeur de ce genre de musique en général est la diffusion sur les ondes. Sans
connexions dans le milieu, sans passage radio, il restera difficile de faire
plus que ce que nous faisons actuellement. Pour l’instant, nous sommes une
petite famille. Nous aimerions de tout cœur l’élargir. Mais pour passer à la
radio, il faut faire du mainstream,
en somme, il faut faire ce qui passe déjà à la radio, car les diffuseurs se
méfient de ce qu’ils ne connaissent pas déjà. Du coup, peu d’entre eux s’intéressent
à ce type de musique, ou alors de très petits, de très localisés. Je produis
l’une de ces émissions, Ad Libitum, depuis
plus de 2 ans, dans ma région. Mais pour le moment, ça reste très confidentiel.